« Antidemocratic and xenophobic forces of Europe have always been attracted by the European unity dream, the mystic of the imperial Rome»
(FB - 1998)
" Being a citizen is a voluntary act "
(FB - 2009)
"Thinking about the future only makes sense if it is aimed at improving one’s thinking about the present and about the trends at work"
(FB - 1998)
"The European project is not a dream, but a hope. It is rooted in rationality, which is not the case with dreams. We Europeans have seen our dreams end in nightmares too often not to be suspicious."
(FB - 2005)
"The strength of a network is judged at the information level of the weakest link, or more precisely the link furthest from the centre of the network."
(FB - 2004)
"Europe's destiny is escaping the two "Greats" and it will come knocking on the door of the Europeans."
(FB - 1989)
"The history of Europe is a bit like a multifaceted diamond. Everyone sees the same diamond... but no one sees exactly the same facets."
(FB - E-storia project, 2004)
"Let us dare the future as the founding fathers of Europe did"
(FB - "From EU to Euroland", 2001)
"The European citizenship can not be decreed. The European citizen can only be born..."
(FB - 1992)
"Every state is a minority in the EU. In any case, let’s not forget that if all our states went into building the EU it is because they all felt too small to face alone both their future and the rest of the world."
(FB - 2003)
"From a single (EU) Currency to a single (EU) Citizenship. The euro is only an instrument."
(FB - 1997)
"An empire is always providing platforms where conflicts and wars prolife­rate... an empire needs enemies, whilst a Community requires partners."
(FB - 1992)
"Europe’s history has taught us that dreams and nightmares are the two faces of the same coin"
(FB - “Europe is Peace” 2006)
"Everybody wants to have a successful enlargement whereas it is a successful enlarged EU which is important."
(FB - 2002)
"It is clear that the existing national political parties can not serve two masters: national and European."
(FB - IDE, 1989)
"It takes teamwork to make Europe move forward."
(FB - 2005)
"There is nothing like one European. The European is a team of Europeans... the only way we can imagine a European, it is a team of people from different countries, not a single man or woman."
(FB - Enschede (NL) 2012)
"On the horizon with a heaven of freedom and a land of responsibility, this is perhaps the soul of Europe."
(FB - 1992)
"The future challenge for the European project is not about Europe anymore, it is about the Europeans."
(FB - 2005)
"The more Brussels speaks English, the less Brussels understands the Europeans"
(FB - 2004)
"Occupy the Future of Europe!"
("What do YOU want as a future for AEGEE?" Franck Biancheri at the 2012 Agora in Enschede)
"To combine new technologies and democratic principles to succeed in the entry of European integration in the 21st century or e-democracy at the service of Euro-democracy"
(FB - EUSV, 2001)
"In the years 00 of the 21st century, democratization can only take place in the perspective of the democratic election of a European executive that remains to be invented."
(FB - EUSV, 2001)
"We must build the European Community, otherwise Europe will soon be culturally Americanised, politically Finlandised and technologically Japanised"
EGEE I, 1984

Ni accroissement, ni réduction: vers un autre budget communautaire. Franck Biancheri (2004)

Allemands, Français, Néerlandais ou Britanniques ne doivent pas croire que leurs entreprises pourront continuer à “acheter” l’économie des autres sans contrepartie collective…

04/03/2004 – Il y aurait les Etats-Membres qui reçoivent et ceux qui donnent. Les flux budgétaires européens paraissent si simples à analyser pour déterminer bénéficiaires et contributeurs! Pourtant, ces flux budgétaires sont un leurre. Les économies des pays contributeurs sont en effet pour l’essentiel celles qui bénéficient le plus de l’Union européenne car leurs entreprises en sont devenues les principaux opérateurs. S’il y a bien des transferts budgétaires importants de l’Allemagne, la France ou les Pays-Bas vers le Portugal, l’Espagne ou demain la Pologne ou la Hongrie, c’est aussi que les entreprises du premier groupe de pays ont pris le contrôle de pans entiers de l’économie des seconds. Chaque chose a un prix : Allemands, Français, Néerlandais ou Britanniques ne doivent pas croire que leurs entreprises pourront continuer à “acheter” l’économie des autres sans contrepartie collective. En toute logique d’ailleurs, il est totalement aberrant que des Etats contributeurs nets continuent à percevoir des fonds régionaux pour leurs régions les plus pauvres. Ces transferts sont inutiles, dispendieux et renforcent la bureaucratie communautaire. A chaque Etat “riche” de combler les lacunes de son développement régional.

Parallèlement les pays bénéficiaires de ces dernières années (Espagne, Portugal, Irlande, Grèce) et surtout les régions les moins riches des Etats-Membres contributeurs doivent évoluer et progressivement devenir moins dépendants des fonds structurels communautaires. En-dehors des “réseaux trans-européens” approuvés au niveau communautaire, il devrait être désormais interdit à un Etat-membre situé au-dessus de la moyenne communautaire de percevoir des fonds européens pour financer routes, autoroutes, aéroports, … et autres infrastructures.

En revanche, il est urgent de transférer des ressources vers d’autres postes que les politiques régionales ou agricoles: espace, défense, éducation, recherche, nouvelles technologies … et social font partie des nouvelles priorités.

Il est donc absurde et passablement démagogique de prôner une réduction du budget de l’Union à un moment où l’on accueille 10 nouveaux Etats-Membres particulièrement pauvres; et où l’on chante sur tous les toits vouloir investir dans la compétitivité européenne.

Cependant, il est tout aussi irréaliste de promouvoir une augmentation de ce même budget alors qu’il existe en son sein d’immenses réserves à exploiter: les transferts entre politiques anciennes et politiques nouvelles bien entendu; et aussi le potentiel gigantesque que représente la forte réduction des gaspillages et autres fraudes au sein du budget de l’UE.

Ayant eu l’occasion de travailler à deux reprises avec la Cour des Comptes européenne dans les années 90, et de coordonner en 1997 la vaste enquête réalisée par Arthur-Andersen sur l’évaluation des évaluations des programmes communautaires (toutes les politiques internes : éducation, formation, recherche, coopération, environnement, …), j’ai des notions assez précises sur le sujet. Les politiques internes de l’UE sont inefficaces au minimum à 50% (je veux dire par là qu’on pourrait faire au moins deux fois plus avec le même budget ; ou la même chose avec deux fois moins d’argent).

Quelques exemples : le PCRD n’a rien produit de significatif en près de 20 ans. Il finance essentiellement des projets qui n’intéressent pas les grandes entreprises mais amusent leurs chercheurs ; tout en restant inaccessible aux PME … et aux jeunes chercheurs (une enquête sur l’âge moyen des chercheurs financés par le PCRD serait éclairante). Socrates et autres Erasmus, Youth ou Leonardo sont désormais des programmes obsolètes qui dupliquent indéfiniment des idées bonnes … pour la fin des années 80: ils ne forment ni des eurocitoyens en quantité suffisante, ni les futurs euroleaders dont nos administrations, nos entreprises, nos universités, nos médias, nos ONG ont besoin. Les programmes de coopération EuroMed ou avec l’Asie ou l’Amérique latine sont trustés par des opérateurs récurrents et ne servent qu’à entretenir des réseaux de “copinage”. Et on pourrait continuer ainsi très longtemps pour décrire l’immense inefficacité des près de 20 milliards d’Euro annuels investis dans ces politiques internes.

Alors, de grâce, que la Commission ait un peu de pudeur avant de réclamer un budget en hausse, car l’équipe actuelle comme le secrétaire général nommé soi-disant pour régler ces problèmes, n’ont absolument obtenu aucune amélioration en 5 ans: inefficacité et gaspillage ont même progressé.

Et vous, chers Etats contributeurs, si vous êtes réellement préoccupés par les deniers de vos contribuables, alors, occupez vous sérieusement de réformer le mode de gestion des politiques internes (au lieu de vous précipiter sur votre “retour” dans ces mêmes programmes).

Quant à certains pays bénéficiaires, comme l’Italie et l’Espagne, qui veulent “le beurre et l’argent du beurre”: choisissez ce que vous vous voulez être, un membre “aidé” de l’UE ou un membre qui “aide”. Il n’y a pas de juste milieu.

Pour finir, juste trois mentions pour les petits arrangements entre amis franco-germano-britanniques: fini la PAC sur mesure pour l’électorat agricole français, fini le rabais britannique pour satisfaire l’euroscepticisme local, et fini les discours budgétaires démago-germaniques. Tous les trois vous avez voulu à la fois l’élargissement et l’intégration européenne, l’Euro et la compétitivité. Alors assumez !

Franck Biancheri, 04/03/2004: Ni accroissement, ni réduction: vers un autre budget communautaire ©FB Doc

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