« La réflexion sur l’avenir n’a de sens que si elle est permet de mieux réfléchir sur le présent et les tendances qui le façonnent »
(FB - 1998)
« Les forces anti-démocratiques et xénophobes de l’Europe ont toujours été attirées par le rêve d’unité européenne, la mystique de la Rome impériale »
(FB - 1998)
" Etre citoyen est un acte bénévole "
(FB - 2009)

Spécial anniversaire Franck Biancheri: Covid et focus sur le travail en réseau

(11/03/202) On le voit, le télétravail, les téléconférences, le travail en réseau prennent l’envol. Coronavirus oblige, qui met à l’arrêt les transports, qui contraint à rester confiné chez soi derrière son ordinateur pour ne pas contaminer les autres, à inventer de nouvelles méthodes de travail, de débats, d’échanges. Même nos institutions s’y mettent et plus remarquable encore, les institutions européennes, Commission, Parlement mais aussi Conseil, qui siègent maintenant via les plateformes internet. Une révolution! On s’aperçoit que même en matière de gouvernance on peut travailler en réseau, à distance! Un changement de paradigme qui va ouvrir bien des perspectives, notamment dans le rapprochement des citoyens vers l’Europe, qui sonne le glas du modèle pyramidal européen. Parlera-t-on enfin « transeuropéen »?

 

Le travail en réseau! Ce à quoi Franck Biancheri s’est attelé durant toute sa vie d’activiste européen, en précurseur, comme à son habitude, mettant à la disposition des relations humaines, citoyennes, les nouvelles technologies, internet.

 

Toutes les structures qui ont été fondées par lui reposent sur cette notion de réseau, non seulement d’un point de vue géographique mais aussi technologique: pour lui il était essentiel que dans nos sociétés « modernes » on sache relever les défis que posaient pour nombre de citoyens en Europe l’incapacité de voyager, de se rencontrer, pour des questions de coûts, pour des questions de temps, de contraintes physiques (les dernières années de sa vie, à cause de sa maladie, Franck Biancheri se déplaçait très peu), et il s’est attaché à développer, utiliser et promouvoir, même quelque fois, ou souvent, contre l’avis de la majorité des gens, tout au long de ses activités les outils technologiques qui allaient aider les membres de ces structures, et plus généralement les européens, à se rencontrer et débattre « virtuellement ».

 

Les exemples sont nombreux: le minitel pour la campagne européenne de IDE, le tout premier parti politique transeuropéen -1988/1989; le réseau transatlantique d’échanges sur internet « people-to-people », TIESWEB -1997!; l’organisation des toutes premières élections en ligne transeuropéennes, EUSV -2001; les forums sur internet pour les membres de Newropeans, e-agora -2004/2009; les séminaires en ligne d’anticipation politique organisés par le LEAP -FEFAP, 2006/2012; ses interventions dans le cadre de différents congrès/conférences sur la thématique des nouvelles technologies; mais surtout tout le travail des réseaux Franck Biancheri eux-mêmes rassemblant virtuellement des membres quatre coins de la terre…

 

Aujourd’hui cela nous parait tellement évident que nous nous demandons même pourquoi les institutions, pourtant mues par des questions de restrictions budgétaires et de respect de l’environnement (qui les poussent à centraliser tous leurs coeurs de pouvoirs à Bruxelles), ne s’y soient pas préparées bien avant.  A l’heure où tous les citoyens en Europe, et dans le monde, vivent au rythme des réseaux sociaux, nos dirigeants en restaient encore à des pratiques du siècle dernier.

 

A relire Franck Biancheri, cela paraissait pourtant si simple! Nous vous conseillons la liste de lecture suivante:

 

 

La Rédaction, 11/03/2020